De l'ajournement

Allez, je m'y mets ! Oups, trop tard… j'ai jeté un coup d'œil par la fenêtre et l'ai ouverte. Les chants des oiseaux m'ont intriguée et appelée. Je me suis approchée de la porte et suis allée faire un petit tour dehors dans l'idée que le jardin m'offrirait certainement de nouvelles choses : une rose éclose ce matin, une fraise rougie, une abeille qui butine, un embryon de concombre, un oiseau qui picore dans l'herbe à la recherche d'un ver… : autant de bonnes excuses pour ne pas m'atteler à la tâche. Et me voici papillonnant : j'ai arraché quelques herbes folles, observé le merle, contemplé la longue colonne de fourmis (déjà au travail, elles), ressenti l'air léger sur mon visage, redressé un tuteur, admiré la vitesse d'un lézard… Mine de rien, le temps est passé. L'alarme a retenti. Il était l'heure de partir pour l'école.

Chère procrastination, tu as encore gagné, tu m'as une nouvelle fois volé mon temps !